Le président du FC Sion a repris sa place dans les buts le temps d'une séance de tirs aux 18 m de Geoffroy Serey Die. Pour pimenter un peu ce pari amical, Constantin et Serey Die avait convenu d'une belle récompense au vainqueur. 14 buts marqués pour 20 frappes et l'Ivoirien pouvait utiliser la Ferrari de son adversaire trois jours durant. En dessous de cette limite le milieu de terrain sédunois devait inviter l'équipe et tout le staff à un repas. Devant de nombreux photographes et les caméras live de 20 minutes l'Ivoirien a craqué lors de sa 18ème frappe laissant échapper les clés du cheval cabré. L'équipe réunie au grand complet a salué la victoire du président en entonnant un air improvisé ponctué de "Merci Serey". Retransmis en direct par 20 minutes.ch l'événement a enregistré pas moins de 17'000 connexions sur internet. Après le match, les deux adversaires se sont gentiment chambrés et n'ont pas manqué de mettre en avant les qualités du rival du jour.

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Le FC Sion et son président ont pris connaissance de la dénonciation auprès de la Commission de discipline, dont ils font l’objet pour des propos tenus récemment dans le journal de Bienne (et a priori non dans l’Express).

Le FC Sion considère que la manière dont a été présentée l’ouverture de la procédure est profondément malhonnête. Pour rappel, le message « Tourisme = Emplois » avait valu au club une amende de 20'000 francs (sans tenir compte d’une seconde salve que la SFL s’apprête à infliger). Le montant avait été jugé infondé et excessif par les dirigeants valaisans. Le FC Sion a toutefois proposé d’accepter les montants comme définitifs, pour autant que la somme soit allouée exceptionnellement aux familles et aux proches des victimes du drame de Sierre, au cours duquel vingt-deux enfants et six adultes sont décédés. Le FC Sion, affecté par cet accident survenu en Valais (à quelques kilomètres du stade de Tourbillon), n’avait pas médiatisé sa proposition qui aurait permis aux personnes touchées les moins aisées de surmonter de manière un peu moins pénible la catastrophe et d’allouer l’amende à une cause utile. Ce drame a mis en émoi les dirigeants de la planète, le monde du sport se devait également de témoigner son soutien.

Devant le refus catégorique de la SFL d’entrer en matière, Christian Constantin avait jugé durement l’attitude froide et sans cœur des dirigeants du comité de la SFL, qui ont justifié leur refus en invoquant notamment que « que les enfants impliqués dans l’accident étaient belges et n’étaient pas suisses ».

Le club valaisan et son président sont encore choqués (et pour longtemps !) d’un tel manque de tact et de compassion. Ainsi, la Commission de discipline a cru utile de se saisir du cas pour les déclaration de Christian Constantin qui qualifie de « stupide » et de « vilaine » la position de la SFL à l’égard de sa proposition. Le FC Sion laisse à chacun la libre interprétation de son bien-fondé. De son côté le FC Sion défendra toujours le langage du cœur.

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L’annonce du transfert d’Oussama Darragi au FC Sion provoque un clash avec ses dirigeants actuels de l’Espérance de Tunis.

Selon le club de Tourbillon, officialisant hier déjà la prochaine venue de l’international tunisien, Oussami Darragi (24 ans, 23 sélections) sera sédunois à compter du 1er juillet prochain pour une durée de 4 ans. L’annonce du départ du milieu de terrain de l’Espérance de Tunis a toutefois provoqué un clash avec ses dirigeants actuels, s’estimant trahis par la volte-face de leur capitaine historique. En guise de représailles, furieux également de devoir laisser partir libre (sans dédommagement financier) son No 10, Hamdi Meddeb, président du club entraîné par le Suisse Michel Decastel, aurait aussitôt signifié à Darragi l’interdiction de se présenter à l’entraînement. Suite à ce clash spectaculaire, le futur joueur du FC Sion, extrêmement remonté, s’est présenté ce mercredi au Parc Hassen Belkhodja (siège du club) en compagnie de deux huissiers notaires chargés de constater sa mise à pied avec effet immédiat.

Cet incident intervient à trois jours de la Supercoupe d’Afrique que le club tunisien doit disputer samedi contre les Marocains de Moghreb Fès au stade de Radès. Une finale que l’Espérance abordera probablement sans son ex-capitaine après la suspension interne touchant Darragi. Selon une source proche de l’Espérance, le joueur avait reçu le feu vert de ses dirigeants pour négocier son premier transfert à l’étranger durant le mercato hivernal mais se serait engagé, dans le même temps, à prolonger son contrat s’il ne recevait aucune offre concrète avant le 31 janvier dernier. En signant en Valais après cette date, Darragi, couronné ballon d’or arabe en 2011, a également suscité la colère des supporters «Sang et Or», qui devaient attaquer symboliquement le FC Sion à travers sa page Facebook.

Sans doute désireux de calmer la tempête que son départ programmé a provoqué en Tunisie, où la polémique enfle depuis 24 heures, celui que la presse a baptisé «Picasso» n’a toujours pas confirmé s’être engagé avec le FC Sion. Voilà qui ressemble étrangement à la tumultueuse arrivée d’un certain Essam Al-Hadary entre les poteaux de Tourbillon, il y a 4 ans…

Par Nicolas Jacquier.

Le Matin

Le club valaisan déposera un recours vendredi au Tribunal cantonal bernois. Et une autre action se prépare devant le Tribunal fédéral, à Lausanne.

Non, le FC Sion ne se laisse pas abattre par les décisions judiciaires qui se suivent et se ressemblent, malheureusement pour lui. Dans ce nouvel épisode de ce qui rappelle étrangement le combat du pot de terre contre le pot de fer, les juristes du club valaisan vont déposer vendredi un recours auprès du Tribunal cantonal bernois, suite à la décision du Tribunal de Berne-Mittelland de ne pas lui octroyer des mesures provisionnelles dans l’affaire qui l’oppose à l’ASF (retrait arbitraire de 36 points).

«Dans ce cas, il faut différencier le fond du problème et le caractère d’urgence que nous désirons obtenir», explique Me Alexandre Zen-Ruffinen, un des avocats du FC Sion. «Sur le fond, la réponse du juge Hofmann nous est favorable, puisqu’il estime que le comité central de l’Association suisse de football n’était pas habilité à trancher et que, surtout, ses membres n’avaient pas la compétence pour nous enlever 36 points.»

Caractère d’urgence

«Sur le fond donc, il y a de grandes chances que nous obtenions gain de cause, poursuit-il, mais, comme nous sommes en plein championnat, nous ne pouvons pas nous permettre d’avoir une réponse définitive en mai ou en juin prochain. D’où notre recours sur le caractère d’urgence, que nous exigeons. Nous avons jusqu’au 25 février pour parfaire notre dossier. Comme cela tombe sur un samedi, l’usage permettrait d’attendre le lundi suivant, mais vendredi, notre recours sera déposé, pour éviter tout souci de délai.»

Le TF va être saisi

Dans l’autre dossier, celui qui oppose Sion à l’UEFA – exclusion du club de l’Europa League –, c’est le Tribunal fédéral qui va s’y intéresser: «La décision de recourir est prise. Selon nous, le TAS (ndlr: Tribunal arbitral du sport) n’avait pas la compétence de confirmer la décision de l’UEFA, ce n’était pas à lui d’être saisi. Nous voulons aussi démontrer que, dans cette affaire, le TAS a «roulé» pour l’UEFA; nous n’avons pas de preuves formelles qu’il y a eu pression sur le Tribunal du sport, bien sûr, mais il y a quelques épisodes qui nous font penser qu’il y a, pour le moins, certaines accointances troubles entre les deux institutions. On peut aussi se poser quelques questions sur certaines dates: la décision du TAS nous était promise pour le 23 décembre dernier, or soudainement tout a été réglé le 15, soit à la veille du tirage au sort des prochains tours des compétitions européennes.» Etonnant.

Bref, plus que de vagues impressions, il y a bien ce sentiment que l’on peut parfois faire avancer plus rapidement qu’on ne l’avait prévu un dossier aussi complexe, pour autant que ce soit au bénéfice de l’autorité: «Il ne faut pas se leurrer: il n’y aura jamais de réadmission du FC Sion en Europa League; ce que nous désirons, c’est gagner contre l’UEFA.» Puis réclamer des dédommagements. A quel niveau? «Impossible à établir à ce stade du dossier. Nous étions qualifiés en Europa League, cela a une valeur. Mais, après, aurions-nous gagné ou perdu tous les matches? Aurions-nous joué devant 4000 ou devant 15 000 spectateurs? Tout cela est impossible à quantifier avec précision. On fera ce travail quand le Tribunal fédéral nous aura donné raison», reprend Alexandre Zen-Ruffinen.

Par Jean-Claude Schertenleib.

Le Matin

Les pontes du foot suisse espèrent que le club sauvera sa place dans l’élite et décrochera une place européenne grâce à la Coupe Suisse.

Une chose est certaine, le FC Sion ne récupérera pas les 36 points que l’ASF lui a retirés de sitôt. C’est la partie négative du jugement tombé le 15 février. Par contre, les aspects positifs du verdict bernois font hésiter le club valaisan sur la possibilité de déposer un recours.

Le juge Hoffmann a reconnu que le Comité central de l’ASF n’était pas compétent pour retirer les unités à l’équipe et que ses statuts ne lui permettaient de retirer que 12 points au maximum. En clair, Sion devrait obtenir gain de cause sur le fond, mais il faudra du temps.

«Les recours peuvent être à double tranchants, détaille Alexandre Zen Ruffinen, l’avocat du club. Nous hésitons car nous avons été échaudés par le revirement des Tribunaux valaisans. Un verdict favorable en première instance, puis un totalement défavorable en deuxième instance.»

Perdre des acquis importants représente un risque que les Valaisans ne veulent peut-être pas courir.
De son côté, l’ASF, qui a refusé d’entrer en matière hier matin lors de la séance de conciliation, ne désire pas commenter l’affaire.

Toutefois, à Muri, dans la Maison du football, on doit secrètement espérer que les hommes du Président Constantin arrivent à conserver leur place dans l’élite et qu’ils remportent la Coupe de Suisse, synonyme de qualification européenne pour la saison suivante.

De cette manière, le préjudice sportif serait partiellement limité. Malgré cela, si Sion devait remporter sa bataille sur le fond, après la fin de la saison en cours, des dommages et intérêts financiers pourraient très certainement être exigés.

par Jean-Philippe Pressl-Wenger

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