• Les Crosets : Chantier lancé pour cent appartements des commerces et des hôtels. Trois immeubles livrés à Noël 2006

    Prévoyant dix-sept chalets, cent appartements, une galerie marchande et un hôtel pour un budget de 50 millions de francs, le projet immobilier Hameau des Crosets a enfin démarré.. Prévus en avril dernier, les premiers travaux préparatoires n'ont débuté à mi-octobre dans la station des Portes du Soleil.
    Six mois de retard que Gilbert Morisod, représentant local du maître d'œuvre, justifie par des problèmes de planification avec l'Etat du Valais pour le cours d'eau qui traverse la parcelle concernée, mais aussi des soucis de places de parc et la longue procédure de prédimensionnement parasismique. Le hameau comptera un parking extérieur de 45 places et un parking souterrain de 167 places. «La réalisation n'a pas été retardée par des oppositions, car tout simplement il n'y en a pas eu!» explique Gilbert Morisod.

    Le Hameau les CrosetsL'hôtel en dernier.
    Ce retard a, bien entendu, empêché la livraison d'un premier lot d'appartements cette année déjà. Mais désormais, les choses vont aller vite sur ce terrain de plus de 13000m2. I'autorisation de construire pour un premier immeuble de douze appartements a été délivrée il y a quatre semaines exactement. Et les autorisations pour deux autres chalets est attendue polir la semaine prochaine. Ces trente-six premiers logements devraient être disponibles pour Noë1 2006.
    Les travaux d'infrastructure (route et équipements) seront réalisés avant cet hiver 2005. Et l'an prochain, pendant la construction des trois premiers chalets, quatre autres bâtiments seront mis à l'enquête. Ils devraient être prêts pour fin 2007. I'ensemble du projet devrait être réalisé dans les cinq ans, l'hôtel étant construit en dernier.

    Lits froids ?
    Avec ces constructions, Les Crosets auront enfin un véritable centre villageois. Jusqu'ici, l'élément le plus central de la station était le parking couvert des installations de remontées mécaniques... Mais ces chalets dont les prix visent une clientèle aisée ne se transformeront-ils pas en lits froids ? Gilbert Morisod se veut optimiste: «Le terme hameau dit bien ce qu'il veut dire! Nous ne voulons pas avoir une station ouverte seulement quatre mois par an. Notre but est de créer une animation permanente aux Crosets. Y arrivera-t-on ? L'ouverture de commerces nous y aidera. » En effet, dans cette optique, six surfaces commerciales verront le jour avec le hameau. Elles devraient accueillir notamment un restaurant et un magasin d'alimentation.
    Ajoutons que si la promotion immobilière est assurée par une société représentée par l'agent immobilier d'Aubonne Pierre Germain, l'architecte est bel et bien de la vallée, puisqu'il s'agit du Champérolain Werner Avanthay, épaulé par l'ingénieur Pierre-Marie Fornage. Et le maître de l'ouvrage est représenté sur place par la maison Morisod S.A. (charpentes) de Troistorrents.

    Photo : Les trois chalets du haut seront livrés à Noël 2006, les quatre du milieu fin 2007. au centre, les commerces et le restaurant. En bas. L'hôtel.
    Gilles Berreau
    Nouvelliste

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  • Verbier  >> Le projet de réaménagement de site de Madran est actuellement soumis à l'enquête publique. D'ici à 2009, la société les 3Rocs S.A. y investira 157 millions de francs.</strong /></font />


    Huit cents lits touristiques, dont 624 lits dits chauds; 157 millions de francs d'investissements, dont 70% sont d'ores et déjà financés. Ces quelques chiffres suffisent à situer l'importance du projet de la société Les 3Rocs S.A. pour la station de Verbier.


    Réaménagement total.

    En fait de projet, c'est un réaménagement total du site de Médran qui est prévu, comme le précisent les architectes-promoteurs Stéphane et Vincent Luisier: «Tenant compte du fait que Verbier manque de lits chauds, nous avons élaboré un concept privilégiant la mise sur le marché de tels lits dans le secteur de Médran. Des investisseurs intéressés par notre projet, pour la plupart ressortissants suédois, nous ont rejoints au sein de la société 3Rocs S.A. qui dispose d'un capital-actions de 20 millions de francs.»

    Le projet soumis à l'enquête publique prévoit la construction, sur une surface de 20'000  m2, d'un parking public de 270 places; de quatre immeubles lodges 4 étoiles - 400 lits au total - dont les appartements, destinés à la location, seront gérés par un hôte-opérateur; d'un hôtel 3 étoiles - 224 lits - à l'enseigne des Elfes Luxury Boarding Camp; de deux immeubles d'habitation (180 lits) destinés à la vente; de galeries marchandes; d'un restaurant et d'un bar des neiges à l'arrivée des pistes.


    Une place blanche.

    Le concept prévoit en effet une nouvelle arrivée des pistes de ski. Une plate-forme sera créée, ce qui permettra aux skieurs de rejoindre directement les installations de remontées mécaniques ou de se rencontrer sur une place dite blanche, conviviale et animée, faisant office de toit au parking. A noter que tous les bâtiments prévus seront construits dans le style de ce qui se fait actuellement à Verbier.

    Si le projet concerne l'ensemble du site de Médran, l'accès aux Avoutzons demeurera possible.
    La route passera dans le parking et sera certainement intégrée dans le futur nouveau plan des circulations de la station de Verbier, actuellement en cours d'étude. Une servitude communale sera inscrite, afin d'assurer l'accès à long terme. Il en sera de même pour les propriétés privées sises à proximité.


    Planification des travaux.

    Les promoteurs espèrent obtenir les autorisations de construire d'ici le mois de mars 2006.
    Dans ce cas, les travaux pourraient débuter en avril déjà, l'objectif étant de réaliser et de mettre en exploitation les parkings souterrains pour l'ouverture de la saison de ski 2006-2007.
    Les deux premiers bâtiments d'habitation devraient aussi voir le jour en 2006. Les travaux se poursuivront ensuite par étapes, jusqu'en été 2009.
    Stéphane Luisier précise que la gestion du chantier a été soigneusement étudiée, afin de limiter le plus possible les nuisances.

    Une installation de chantier sera aménagée sur le site, de manière à produire le béton nécessaire sur place et à réduire les mouvements de camions. Quant aux accès privés, ils seront assurés durant toute la durée des travaux.
    Le réaménagement du Site de Médran oblige, Verbier Festival et Academy a déménagé dès 2006

    Olivier Rausis
    Nouvelliste
    27.09.2005

    Dans la station, le projet semblait contenter tout le monde. Pourtant, les propriétaires de chalets font opposition !

    C'est l'Association des propriétaires de chalets et d'appartements de Verbier (APCAV) qui a décidé de donner de la voix. Jean-Daniel Martin, président de l'APCAV, explique: «Nous reconnaissons l'utilité pour la station de créer des lits chauds... Mais ce projet nous paraît disproportionné, il ne correspond pas à «l'esprit de Verbier.»

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  • Cleuson-Dixence va investir un quart de milliard pour glisser une nouvelle conduite forcée à l'intérieur du tube existant, hors service depuis la catastrophe de décembre 2000. Remise en eau programmée pour la fin 2009!


    Un tube de moindre diamètre glissé dans la galerie existante devrait permettre à l'usine de Bieudron de produire à nouveau du courant dès la fin 2009! Cleuson-Dixence Construction S.A. a en effet définitivement renoncé à réparer la conduite forcée qui s'était rompue en décembre 2000 - provoquant la mort de trois personnes et des dizaines de millions de francs de dégâts - pour privilégier la voie du «chemisage intérieur».

    Directeur et chef de projet, Bernard Hagin a expliqué hier à la presse que la solution retenue présentait de bien meilleurs atouts (sécurité, exploitation optimale de la puissance accumulée à Grande Dixence, coût global et délais de construction) qu'une réparation jugée difficile à réaliser et d'ailleurs «rapidement exclue» par les responsables.

    Zone perturbée contournée

    Ceux-ci ont donc opté pour une double intervention: d'abord procéder au fameux «chemisage» de l'ancienne conduite - soit l'implantation dans l'installation existante d'un tube d'acier au diamètre légèrement inférieur (entre 11 et 16 centimètres de moins) - sur tout le tracé entre Tracouet et Bieudron, à l'exception toutefois de la zone touchée par la catastrophe! Ensuite, éviter complètement cette zone perturbée par l'accident pour construire un nouveau tube en profondeur, «un by-pass de 117 mètres» qui présente la particularité d'emprunter trois coudes pour contourner un secteur à risques.

    Avantages de cette solution: la galerie existante devient un élément supplémentaire de protection contre les atteintes potentielles extérieures, «une sorte d'enveloppe de protection et d'isolation contre l'eau et le massif rocheux environnant». Bernard Hagin n'a pas manqué de relever que la nouvelle conduite sera dimensionnée pour supporter une pression de 360 bars «alors que la pression théorique est de 200».
    Même dans les coudes du nouveau passage, Cleuson-Dixence devrait ainsi offrir un sécurité maximale dès 2009, grâce notamment au recours «d'aciers plus faciles à travailler et moins sensibles aux inévitables imperfections de mise en œuvre.»

    Et revoilà le téléphérique

    En attendant de pouvoir glisser ces 12 500 tonnes d'acier au cœur de l'ancienne conduite forcée, Cleuson-Dixence Construction va devoir bien préparer le terrain. La construction d'une galerie de reconnaissance - celle des Fontanettes - vient ainsi de démarrer. Cet ouvrage doit permettre d'étudier la partie inférieure de la zone accidentée. Devisée à 5 millions de francs, cette première étape devrait s'achever début 2006.

    Les responsables du chantier vont aussi procéder à des essais de passage. But de la manœuvre, déterminer avec précision le gabarit des viroles qui pourront être enfilées dans le tube. A cet effet, un élément témoin circulera dans la conduite aujourd'hui désaffecté pour en déterminer le diamètre exact. Et puis, Cleuson-Dixence envisage également de réimplanter le téléphérique qui avait servi aux travaux de l'ancienne conduite. «Avec une charge utile de 15 tonnes, cette importante installation reliera Plan Désert à Tracouet et permettra de transporter des milliers de tonnes d'acier.» A condition que son implantation ne suscite pas trop d'oppositions? Sur ce plan, Cleuson-Dixence a mis un maximum d'atouts dans son jeu en jouant la carte de la transparence. Son président Marc-Henri Chaudet a rappelé que son entreprise avait présenté et discuté de ce projet avec tous les partenaires, dont le WWF qui représente les organisations écologistes.

    La réinstallation de ce téléphérique - rendue nécessaire par l'impossibilité d'emprunter des voies carrossables en hiver - représentera un investissement de 12 millions de francs alors que l'ensemble du projet a été estimé à 250 millions.


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  • Projet d'envergure - Atel, la plus importante société de production d'électricité du pays, envisage d'injecter un flot de millions dans la réalisation, en sous-sol, d'une station de pompage-turbinage entre les lacs d'Emosson et du Vieux-Emosson.

    CHARLES MÉROZ

    La société Atel - pour Aar & Tessin S.A. d'électricité - dont le siège est à Olten projette d'ici à 2015 la construction d'une installation de pompage-turbinage entre les barrages d'Emosson et du Vieux-Emosson, sur le territoire de la commune de Finhaut. Coût estimé de cette réalisation entièrement souterraine et de ses aménagements annexes: 700 millions de francs. Interview d'Olivier Dumas, directeur d'Electricité d'Emosson S.A., société dans laquelle Atel détient d'importantes participations.

    Quelle est la nature exacte de cette opération d'envergure présentée cette semaine aux présidents des communes concédantes d'Emosson?

    L'idée de base consiste à réaliser, en sous-sol, une installation de pompage-turbinage destinée à produire de l'électricité aux heures de forte consommation par turbinage des eaux contenues dans la retenue de Vieux-Emosson et à les restituer dans le lac d'Emosson. Le débit prévu est de l'ordre de 200 m3 par seconde pour une hauteur de chute variant de 250 à 300 mètres.

    En contrepartie, lorsque l'offre d'énergie électrique est suffisante, principalement durant la nuit et le week-end, l'eau du lac d'Emosson sera refoulée dans celui de Vieux-Emosson et pourra à nouveau être turbinée durant les heures de pointe. Nous en sommes au stade de l'avant-projet. Les premiers sondages de reconnaissance viennent de se terminer. Ils reprendront dans le courant de cet été. Ces opérations ont pour objectif de valider la qualité de la roche aux endroits retenus pour les ouvrages souterrains.

    C'est en fonction des résultats de cette étape préliminaire qu'un projet définitif sera donc défini...

    Le nouvel aménagement comportera une usine en caverne située sous le barrage du Vieux-Emosson construit dans les années 50 par les CFF, ainsi que des adductions d'eau entre les deux retenues. Eté comme hiver, l'accès à la caverne sera garanti par une galerie longue de plus de 5 kilomètres et dont l'entrée sera située à proximité du village de Châtelard-Frontière.

    Non seulement destinée aux véhicules de service, elle abritera les câbles à haute tension et permettra également l'écoulement des eaux de drainage. Mais tout cela, évidemment, et je le répète, est à prendre au conditionnel, car rien n'a encore été décidé.

    En cas de réalisation, peut-on aller jusqu'à affirmer aujourd'hui que l'impact sur le paysage sera nul?

    Tous les équipements et les installations seront souterrains. Seule la ligne à haute tension reliant la centrale de Vallorcine-Châtelard à la centrale électrique de La Bâtiaz, à Martigny, sera apparente. Le projet prévoit toutefois de concentrer, sur les mêmes pylônes, un certain nombre de lignes actuelles, notamment celles d'Emosson et, partiellement, des CFF. En l'état actuel de l'analyse, le nombre de pylônes ne sera pas augmenté dans la vallée du Trient. A court terme, les rapports d'enquête préliminaire seront déposés auprès du Service des forces hydrauliques de l'Etat du Valais.

    Le coût de réalisation avoisinera les 700 millions de francs et les travaux devraient durer six ans dès l'obtention de l'autorisation de construire. Plusieurs centaines d'ouvriers seront engagés en permanence sur le chantier. La production annuelle estimée sera de 1250 gigawattheures (n.d.l.r.: 1 gigawattheure correspond à 1 million de kilowattheures) pour une énergie de pompage de plus de 1500 millions de kilowattheures. A noter que lorsque le nouvel aménagement sera opérationnel, tant les deux centrales actuelles d'Emosson que les deux usines CFF de Châtelard et Vernayaz continueront, comme auparavant, à produire la même quantité d'électricité.
    Pour la commune de Finhaut, si ce projet voit le jour, c'est un cadeau tombé du ciel, financièrement parlant donc...

    L'exploitation du futur aménagement devrait être assurée par Electricité d'Emosson S.A. pour le compte d'une nouvelle société qui serait fondée par les partenaires du projet, lesquels ne sont pas encore connus, hormis Atel, bien sûr. Elle aura à payer des impôts fonciers et sur le bénéfice, encore non estimé à ce jour. En outre, la loi cantonale sur l'utilisation des forces hydrauliques prévoit une taxe de turbinage qui devrait rapporter quelque 800 000 francs par année à la commune de Finhaut et 1,2 million de francs à l'Etat du Valais


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  • Dans deux ans, les automobilistes qui voudront se rendre de Sierre à Loèche par la route cantonale (T9) passeront par Salquenen et la rive droite du Rhône.

    Hier à La Souste, d'un coup de mine, le chef du Département des transports, de l'équipement et de l'environnement Jean-Jacques Rey-Bellet a inauguré les travaux de la première galerie (ou de la dernière) entre les deux localités.

    La T9 passera sur l'ancien tracé de la ligne CFF, sur la rive droite du Rhône. La nouvelle ligne CFF a emprunté un nouveau tracé à double voie en tunnels, sur la rive droite également, dès le 7 novembre 2004.

    L'ensemble est pris dans une rocade, où la route cantonale actuelle laissera la place à l'autoroute et la ligne de chemin de fer à la route cantonale.

    Un coût de 915 millions.

    Ce tronçon d'autoroute avec tous les déplacements nécessaires coûtera quelque 915 millions de francs, divisés comme suit: 805 millions à charge des Routes Nationales (RN) et 110 millions à charge des CFF (pour la double voie).  Précisons que les RN ont également cofinancé la double voie à hauteur de 162 millions.

    Le tronçon d'autoroute proprement dit reviendra à 563 millions et la route cantonale T9 Sierre-Loèche à 82 millions.

    Le gros morceau de cette T9 fut la traversée de Salquenen pour un montant de 51 millions. La construction du tunnel et de la tranchée couverte de «Hubil» a coûté particulièrement cher. Auparavant, on avait refait la route entre Sierre et Salquenen pour 7 millions de francs.

    Le lot inauguré hier (Salquenen est-Loèche) coûtera 26  millions et sera apte à la circulation au printemps 2007. Les principaux travaux se situent dans l'agrandissement des tunnels existants de Varone à Schwarzkreuz, dans l'assainissement des murs et des ponts existants, dans la réalisation de nouveaux murs, dans la transformation du pont sur le Rhône et dans la construction de la superstructure routière.

    Un sacré programme!

    Priorité à Viège.

    Quand tout ceci sera exécuté pourront démarrer les travaux  proprement dit de l'autoroute à travers Finges, sur le tracé de la route cantonale actuelle. Ils ne commenceront cependant pas avant 2008 et ce tronçon de l'A9 ne sera utilisable qu'en 2014.

    Car les moyens financiers seront engagés prioritairement dans le tunnel de contournement de Viège et dans le tronçon Loèche-Gampel, qui sont actuellement en pleine construction.

    Fonction symbolique.

    En attendant, la route cantonale directe entre Loèche et Salquenen assume une fonction symbolique. Le président de Loèche Roberto Schmidt expliquait que les gens de Salquenen n'auraient plus besoin de transiter par Sierre pour rejoindre le Haut-Valais.

    De son côté, Jean-Jacques Rey-Bellet a mis l'accent sur le développement économique et démographique du district de Loèche. Il y a quarante ans, des études prévoyaient son dépeuplement.

    Mais c'est bien le contraire qui s'est produit, ces vingt dernières années.


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